samedi 26 septembre 2020
Les Pouvoirs Divins et les Pouvoirs hostiles - Article en plusieurs parties - Partie 3 : Les Emmanations
Les
Émanations correspondent aux Mâtrikâs.
Une émanation de la Mère est quelque
chose de sa conscience et de son pouvoir, puisé en elle et mis en avant, et
qui, aussi longtemps que dure son action, est maintenu en contact étroit avec
elle et, lorsque son action n'a plus de raison d'être, se trouve réabsorbé en
sa source, mais peut toujours être à nouveau exprimé et mis en action.
Toutefois,
le fil qui maintient la liaison peut également être tranché ou relâché, et ce
qui est venu en avant comme émanation poursuivre alors son chemin comme être
divin autonome nanti d'un rôle personnel dans le monde.
Tous les dieux peuvent
ainsi extérioriser de telles émanations, qui leur sont essentiellement
identiques en conscience et en pouvoir, bien qu'à un moindre degré. D'une
certaine manière, on peut dire de l'univers qu'il est lui-même une émanation du
Suprême. Dans la conscience du sâdhak, une émanation de la Mère revêtira
généralement l'apparence, la forme et les traits caractéristiques auxquels il
est accoutumé.
Du fait de
leur origine, on peut dire qu'en un sens, les quatre Pouvoirs de la Mère sont
ses émanations, tout comme on peut dire que les dieux sont des émanations du
Divin. Mais les quatre Pouvoirs de la Mère présentent un caractère plus établi
et permanent : ce sont à la fois des êtres indépendants dont le jeu est autorisé
par l'Âdyâ Shakti et des portions de la Mère, la Mahâshakti, qui peut toujours
ou bien se manifester par leur intermédiaire sous forme d'êtres séparés ou bien
les rassembler comme ses propres Personnalités variées et les conserver
au-dedans d'elle-même, tantôt à l'arrière-plan et tantôt en action, selon sa
volonté.
Sur le plan supramental, ils demeurent en elle et n'agissent pas de
manière autonome, mais comme d'intimes portions de la Mahâshakti supramentale
et en étroite union et harmonie les uns avec les autres.
Extraits de Lettres sur le Yoga, Tome II